[critique] La guerre est déclarée...
J'ai assisté à l'avant-première du film "La guerre est déclarée" en présence de Valérie Donzelli, la réalisatrice et interprète du rôle de Juliette, et Jérémie Elkaim co-scénariste et interprète du rôle de Roméo.
L'histoire est centrée sur un jeune couple très amoureux, Roméo et Juliette, qui seront devront affronter la maladie très grave de leur fils, Adam.
Un film touchant
La plus grande partie de l'histoire décrit le quotidien du couple qui essaye de faire face à la maladie de leur enfant. Le film est touchant par son réalisme : Roméo et Juliette sont des personnes tout à fait normales, on peut même dire banales, et ils sont confrontés à un problème spectaculaire. Il est facile de se mettre à leur place, et c'est là qu'on pense "cela peut arriver à tout le monde".
On accompagne donc le couple dans les divers centres médicaux où Adam subit des examens et suit des traitements, en se rappellant qu'au début du film, Roméo et Juliette avaient une vie parfaite avec leur nouveau né.
Mais le film n'est pas seulement touchant grâce à son histoire évidemment tragique, c'est aussi dans la façon d'avoir traité cette histoire qu'il devient intéressant : Jérémie Elkaim a en effet dit que Valérie Donzelli et lui ne voulaient pas "prendre en otage le spectateur" en tombant dans un pathos trop prononcé et "facile".
L'optimisme presque héroique
Jérémie Elkaim et Valérie Donzelli ont donc choisi de centrer l'histoire sur le couple et de décrire sa gestion de la maladie.
Vers la fin du film, Roméo demande à Juliette "Pourquoi nous ? Pourquoi Adam ?" et elle répond "Parce qu'on est capable de surmonter ça". Cette phrase résume parfaitement le film : le couple est tellement amoureux et soudé qu'il fait preuve d'un courage et d'une force peu communes dans la gestion de la maladie.
On assiste à ce combat sans relâche, où les nombreux moments de tendresse font parfois oublier la triste réalité. On assiste au quotidien du couple, dont l'emploi du temps s'adapte aux horaires des centres médicaux et des examens.
Bien évidemment, le couple ne sortira pas indemne de cette "aventure".
Debrief de la rencontre avec l'équipe du film
Après ce film assez difficile, cela fait du bien de voir que la réalisatrice et surtout Jérémie Elkaim sont très dôles.
On découvre (même si on s'en doutait) qu'ils n'avaient pas beaucoup de budget pour tourner le film : leur objectif était de faire tenir le casting et l'équipement sur deux scooters !
Pour ce qui est du choix du nom des héros, Jérémie Elkaim explique qu'ils voulaient d'emblée une image très forte pour symboliser l'amour des parents d'Adam. Quoi de plus explicite que "Roméo et Juliette". L'acteur et co-scénariste ajoute en s'amusant que c'est après coup qu'ils ont vu le rapprochement entre le destin tragique des amants de Shakespeare et celui des héros du film.
Bilan plutôt positif pour ce film qui change des grosses productions. Il est simple et touchant. A déconseiller aux gens dépressifs !
NOTE FINALE : 7/10
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