[Critique] THE GREATEST SHOWMAN : le spectacle qui t’embarque !
Je crois ne pas avoir écouté une Bande Originale en boucle depuis très longtemps. Le plaisir de se noyer dans la voix rauque et encourageante de la « femme à barbe » (jouée par Keala Settle), la folie de s’engorger de la douceur et de la puissance de « Jenny Lind » (jouée par Loren Allred). Pourtant le dernier film de Hugh Jackman dans le même style m’avait épuisée dès la première demie heure, J’avoue m’être lassée des Misérables très vite. Une overdose de chansons au détriment de dialogues, de scénario dépassant le livre… Seule Anne Hathaway m’avait fait frissonnée.
Mais aujourd’hui, en ressortant de la séance de The Greatest Showman, j’ai envie de chanter, de danser, de courir, d’écouter et de regarder les scènes encore et encore. Donnez moi ma dose de spectacle, de couleurs, de lumières, de sourires, de puissance, de sensibilité que l’on hurle, donnez moi ces frissons de vibrations de voix !!
Si vous en attendez un biopic sur Barnum, oubliez. Beaucoup de points ont été modifié, rajouté ou de détails oublié. Ce n’était pas le but, malgré le titre.Si vous cherchez un scénario alambiqué ou complexe, oubliez aussi. Mais si vous recherchez votre âme d’enfant, la bonne humeur communicative et l’enthousiasme d’un rêveur et d’un visionnaire, la magie d’une troupe naissante, un spectacle sur grand écran, si vous voulez la sensibilité d’une nouvelle famille d’artistes longtemps rejetée… Alors vous êtes à la bonne porte. Entrez dans la salle, posez vos cerveaux et profitez. Simplement. Regardez ce film avec le cœur, écoutez de toutes vos décibels, enivrez vous des couleurs et des chorégraphies excessivement bien chronométrées.
Oui je pourrais reprocher les scènes trop faciles, l’histoire d’amour digne de la collection Arlequin ou encore quelques plans clichés. No comment sur l’écharpe bleue au vent sur la plage, le baiser presque au coucher du soleil ou les évidences de dialogues et d’intrigues parfois. Mais putain que c’est beau d’avoir le simple rêve d’un homme sur écran, sans qu’il n’y ai ni mort, ni véritable drame. Le Happy End est évident mais reste fort. Aimons-nous le cynisme au point de le rechercher dans chaque divertissement désormais ? Au diable le snobisme, The Greatest Showman nous parle de la naissance des saltimbanques, du cirque moderne, des différences sociales et culturelles, de l’exclusion, de l’amour impossible, de l’entreprenariat aux bonnes idées…
Peut-être que ma sensibilité est biaisée par le fait qu’une partie de ma famille fait partie de ce monde. Que j’en connais les difficultés et les jugements. Que j’en connais aussi la puissance des liens, de cette deuxième famille au-delà du sang et du rang. => Pensée pour mon oncle décédé Michel Crespin, créateur de la première école et festival des arts de la rue. Dédicace également à mon autre oncle Claude Krespin, ancien Directeur Artistique du Cirque du Soleil. <3
Aucun doute sur le fait que le casting y est pour beaucoup. Si Zac Efron reste mignon et s’en sort bien en chant et danse, Monsieur Loyal reste incontestablement Hugh Jackman. Mais il ne serait rien sans Loren Allred (le personnage de la chanteuse Jenny Lind) et Keala Settle (le personnage de la femme à barbe). Quelles puissances et tant de différences dans leurs voix, dans leurs présences, dans leurs personnages. Wow ! Les femmes mènent clairement la danse dans ce film. D’ailleurs Zendaya n’est pas en reste.
Je déplore simplement que les rôles secondaires soient officiellement secondaires… Mis à part les sourires que vous arracheront les « filles » de Barnum, tout le reste du casting reste au second plan.
Alors si vous aimez l’ambiance Comédie Musicale sur grand écran, donnez sa chance à The Greastest Showman et lancez les deux chansons « THIS IS ME » et « NEVER ENOUGH » dans vos oreilles !
Note finale : 7,5/10
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