[Critique] Les figures de l'ombre : la claque historique !

Publié par Celine le 6 Mars 2017

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[Critique] Les figures de l'ombre : la claque historique !

Adaptation du livre "Hidden Figures" de Margot Lee Shetterly, l'histoire raconte l'incroyable destin, parcours, combat et surtout travail de trois femmes afro-américaines au coeur de la Nasa dans les années 1950/60, cruciales pour la conquête spatiale américaine.

Katherine Globe physicienne/mathématicienne, Mary Jackson mathématicienne/ingénieure et Dorothy Vaughan mathématicienne sont les trois héroïnes qui ont permis aux USA de contrer, voire dépasser la Russie dans la technologie spatiale sur des points clés expliqués dans le film.

Synopsis : "Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn.Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran."

Si le film est essentiellement centré sur le personnage de Katherine (Goble) Johnson, ces deux collègues ne sont pas en reste. Femmes ayant réussi à se faire une place dans l'équipe des calculatrices humaines "noires", elles vont se révéler indispensables au "déblocage" de trajectoire, calculs, ingéniérie et maîtrise d'un nouveau super-ordinateur IBM, cruciaux pour les programmes Friendship 7 et Apollo : tout en menant une discrimination quotidienne d'un pays en pleine ségrégation.

Katherine sera recrutée dans l'équipe de Al Harrison (Kevin Costner), chef du programme spatial, service le plus ambitieux et décideur de la Nasa à l'époque. Face à une équipe majoritairement masculine, d'ingénieurs, blancs, elle imposera naturellement, par son talent des chiffres, ses idées et méthodes dans l'adversité.

Mary sera repérée par son chef de service, ingénieur en chef du programme spatial, qui reconnaitra son talent et la poussera à postuler dans une école pour devenir la première femme noire ingénieure de Virginie. Pour cela elle déposera une requête au tribunal afin de défendre sa candidature pour entrer dans une université d'hommes blancs.

Dorothy créera sa chance en apprenant seule le langage de programmation du nouvel ordinateur IBM, qu'elle seule et son équipe d'autres femmes noires, pourront faire fonctionner. Passant donc responsable de l'équipe de programmation.

[Critique] Les figures de l'ombre : la claque historique !
[Critique] Les figures de l'ombre : la claque historique !
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[Critique] Les figures de l'ombre : la claque historique !
[Critique] Les figures de l'ombre : la claque historique !

5 arguments pour aller le voir :

>> Le scénario : l'histoire est bien menée et l'on passe de l'histoire de chacune à l'autre sans être perdu. Le film se déroule sur plusieurs années et le rythme reste dynamique et logique. Les solutions qu'elles trouvent sont amenées au fur et à mesure comme la résolution d'un problème mathématique. Parfait !

>> Le contexte historique : il ne s'agit pas d'un film larmoyant ou de combat contre la ségrégation. Ni d'un film féministe. Il s'agit d'une histoire vraie, racontée de façon logique. On y voit donc la difficulté évidente, vu le contexte de la ségrégation, des noirs à l'époque. A savoir des toilettes séparés, une cafetière à part, des bureaux à part... De quoi nous faire bondir aujourd'hui en voyant ça ! On y voit aussi les situations sexistes que ces femmes affrontent au quotidien. Des femmes mathématiciennes et ingénieures à la Nasa ? Laissez-les rire !

>> Le casting : Si Kevin Costner est cité sur l'affiche en toute légitimité pour avoir été celui qui a enfin donné sa chance à Katherine et une place importante ; le joyaux du film tient en ces trois actrices excessivement bien choisies : Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe. Pas de stars hollywoodiennes habituées aux têtes d'affiches mais déjà un sacré bon bagage, elles incarnent leur personnage à la perfection. La surprise est aussi dans les deux rôles de Jim Parsons (Sheldon de "Big Bang Theory") et Kirsten Dunst qui sont détestables à souhait.

>> La bande originale : discrète et pourtant très appréciable. Hans Zimmer et Pharell Williams alternent musiques d'ambiances épiques et rythmes jazzy de l'époque en y ajoutant deux chansons inédites de Pharell Williams. Un plaisir et un bon accord.
- Pour écouter "Runnin" : https://youtu.be/9jXQBMNe01c
- Pour écouter "Surrender" : https://youtu.be/KigJldEPJyY

>> Réflexions : Le sujet du film implique forcément une prise de conscience et de position de la part du spectateur. Colère, étonnement, incompréhension, lucidité... La réfléxion et le débat que l'on peut avoir après le film sur le sexisme, la ségrégation mais aussi le contexte politique, la pré-guerre froide, la conquête de l'espace etc... sont tous importants et intéressants. Peu de films apportent cette envie d'en parler pendant de longs moments dès la sortie. Alors allez le voir à plusieurs :)

 

Note : 8/10

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