[critique] Le Hobbit : la Désolation de Smaug

Publié par Guillaume le 9 Décembre 2013

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Suite des aventures de Bilbon Sacquet, après un premier opus correct mais avec des longueurs et assez de défauts pour calmer mon enthousiasme. Mais c'est sans compter sur ce deuxième film plus mature et sombre qui a réussi à rallumer ma passion pour la Terre du Milieu.

[critique] Le Hobbit : la Désolation de Smaug

Un univers immersif

 

Je dois avouer que je n'ai pas vu les 2h41 du film passer, tellement le film m'a transporté dans la Terre du Milieu. Visuellement magnifique, les différentes régions que les personnages traversent sont variées et ont une identité et une ambiance très riches. Nous avons l'occasion de faire un vrai voyage, visitant tour à tour la forteresse sombre de Dol Guldur, le royaume des Elfes de la Forêt Noire, la ville humaine de Bourg-du-Lac et la majestueuse cité naine d'Erebor, occupée par le dragon Smaug.

Les décors sont très travaillés, très différents les uns des autres pour apporter une véritable richesse à l'ensemble de l'épopée, un peu à l'image du Seigneur des Anneaux où l'on pouvait voir plusieurs décors.

Le seul reproche que je peux faire à cet univers est une fois de plus la musique, qui n'est vraiment pas mémorable. Pas dérangeante certes, mais qui n'apporte pas autant que les bandes originales de la première trilogie de Peter Jackson, qui en venaient même à être des personnages à part entière de l'histoire tellement elles apportaient à la narration et à l'action.

[critique] Le Hobbit : la Désolation de Smaug

Plus mature avec des références plus subtiles

 

Beaucoup moins axé sur l'humour et la "bouffonnerie" des nains que son aîné et plus sur la volonté de fer de la compagnie, en particulier Thorin, de mener à bien la quête, le film gagne en maturité et ce n'est pas pour me déplaire ! La menace qu'est Smaug se ressent de plus en plus, et il impressionne dès qu'on le voit à l'écran ! Majestueux et terrible, avec la voix grave de Benedict Cumberbatch, on constate très bien sa puissance si dévastatrice. Particulièrement bien réalisé, le monstre nous offrira du très grand spectacle en s'opposant à la compagnie sous la Montagne Solitaire.

Mais c'est avec le Nécromancien, affaire qui préoccupe Gandalf, que la menace et le côté sombre du film prennent tout leur sens. Ennemi très puissant qui se prépare à réapparaître à la surface du monde pour faire la guerre aux peuples de la Terre du Milieu, il va donner du fil à retordre au magicien et quand on sait tout ce que l'on sait sur les aventures futures imaginées par Tolkien, on ne peut s'empêcher de frémir. Quand l'ennemi se révèle enfin à Gandalf, je peux vous dire que ça fait froid dans le dos !

Ce qui n'a pas aidé le premier film à être vraiment apprécié par les fans, c'est qu'il était très semblable au premier opus du Seigneur des Anneaux, tant par la narration que par les multiples références plus ou moins lourdes de Peter Jackson. Ici, la comparaison avec le deuxième film du Seigneur des Anneaux est moins évidente. L'aventure des nains devient une véritable aventure à part entière, et n'est plus un truc secondaire qui nous faisait trop penser à la première trilogie. L'arrivée de Legolas dans l'histoire est évidemment la référence la plus évidente. Et malgré mon scepticisme de départ, je dois avouer que j'ai adoré le revoir dans le film. Orlando Bloom a semble-t-il pris des cours d'acting car il est tout à fait bon dans son personnage et les scènes d'action avec lui nous rappelle qu'il est ultra classe. D'ailleurs la scène des tonneaux à laquelle il participe est juste impressionnante. Il fallait que je le précise.

En revanche, l'arrivée de Tauriel (Evangeline Lilly) ne m'a pas trop fait rêver. On sent qu'elle est là par nécessité de mettre au moins une fille dans le film. Ok les nains c'est pas sexy mais utiliser un personnage comme ça n'est pas très malin. Dans le Seigneur des Anneaux, la présence d'Arwen (Liv Tyler) apportait de la profondeur au personnage d'Aragorn. Ici on sent que le personnage n'existe pas dans le livre, et n'apporte rien à l'histoire. Et la pseudo histoire d'amour avec un des aventuriers est d'ailleurs totalement inutile et ajoute des longueurs.

[critique] Le Hobbit : la Désolation de Smaug

Des personnages travaillés

 

Une fois encore, le trio Gandalf/Bilbon/Thorin est à la hauteur. Martin Freeman fait un très beau travail sur son interprétation du hobbit. Parfois courageux, parfois inconscient, parfois peureux, il offre un beau panel d'émotions à son personnage, qui commence aussi à être rongé par le pouvoir de l'Anneau. Thorin est plus déterminé et plus sombre qu'avant, sa fierté et son caractère implacable se dévoilent au fur et à mesure que la compagnie se rapproche de la Montagne. Il est prêt à tout pour récupérer ses richesses, et ne semble pas disposer à les partager. Enfin on voit un Gandalf soucieux, voire même effrayé par le mal que représente le Nécromancien, ce qui change de son image habituelle et qui renforce la force de la menace qui pèse sur la Terre du Milieu. Le reste de la compagnie est toujours anecdotique mais tout de même moins que dans le premier opus. 

[critique] Le Hobbit : la Désolation de Smaug

Conclusion

 

Une suite réussie à la hauteur de mes attentes. Visuellement impressionnant, avec un déroulement plus mature, le film annonce du très lourd pour le troisième et dernier opus. Cela fait du bien de reprendre autant de plaisir devant les héros de la Terre du Milieu ! L'attente sera longue.

 

Note finale : 8,5/10

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