[Critique] Lone Ranger : un pirate déguisé en indien
Après ses dernières aventures pour trouver la fontaine de jouvence, Jack Sparrow voguait vers Tortuga pour boire du rhum et se farcir une péripatéticienne quand soudain il fut absorbé par une faille temporelle qui l'amena à l'époque du Far West. Pour éviter de passer pour un con avec ses habits de pirate, il décida de se vêtir en indien et de se faire appeler Tonto. Mais fatigué de son voyage inopiné et à une époque de buveurs de whisky, on sent que Jack n'a pas le courage de sortir le grand jeu pour cette aventure.
Sur sa route, il croisera de vieux amis, eux aussi ayant eu la malchance de tomber dans la faille temporelle mentionnée au début de ce fabuleux article. Le héros du film, le fameux Lone Ranger/John Reid, beau gosse un peu fade en quête de justice, c'est Will Turner caché sous les traits de l'acteur Armie Hammer. Voici donc le duo de Pirates des Caraïbes recomposé, les choses sérieuses peuvent commencer ! John Reid/Will Turner en pince sacrément pour Rebecca Reid (Ruth Wilson) mais cette dernière est malheureusement maquée avec quelqu'un d'autre ! Et pas des moindres puisqu'il s'agit du frère du héros, Dan Reid, ranger badass au possible. Déjà que dans le monde des pirates, ce bon vieux Will était amoureux d'Elizabeth Swann qui était déjà promise au fier James Norrington. Quelle que soit l'époque, il n'a pas de chance Will. Enfin il arrive toujours à se les farcir avec sa gueule d'ange.
Côté histoire, c'est à peu près la même que les 1ères aventures de Jack dans le monde des pirates. Les médaillons d'or que convoitaient les boucaniers sont remplacés par des minerais d'argent, et Tonto/Jack Sparrow ne voit tellement pas de différence qu'il pense que l'argent a maudit les hommes qui essayaient de se l'approprier alors que pas du tout. Mais ne vous inquiétez pas, il retrouvera ses esprits et s'en rendra compte vers la fin du film. On ne peut pas lui en vouloir, c'est vrai que c'est un coup à s'emmêler les pinceaux tellement les deux aventures se ressemblent.
Les méchants pirates se transforment en méchants cowboy mais ne vous y trompez pas, ce sont les mêmes mecs sales avec des dents jaunes et qui sont très portés sur la bouteille. Comble du comble, le duo comique de pirates Pintel et Ragetti qui aiment aussi se déguiser en femmes, ont réussi à traverser la faille et à venir dans le grand Ouest pour nous faire poiler.
Trêve de plaisanteries. Vous aurez compris que Lone Ranger est un sous Pirates des Caraïbes. Le réalisateur Gore Verbinski, probablement sous la pression de Disney, a sorti exactement la même recette sauf qu'il y en a marre de voir ça et que Johnny Depp n'est pas aussi en forme qu'avant et ne parvient pas à insuffler au personnage de Tonto la même présence que Sparrow.
Trop long (2h30) et surtout trop bavard, les scènes de remplissage s'accumulent, les scènes d'action, pas ratées, sont trop peu présentes. Le film donne un goût amer de déjà-vu, certaines répliques font mouches mais ne sauvent pas le tout.
J'espère que le film va prouver à Disney et à Hollywood que se baser sur une recette qui marche, en abuser à l'infini et ne prendre aucun risque n'est pas une solution très rentable. En tout cas le public américain ne semble pas l'avoir apprécié.
Un conseil, si vous voulez un bon film de Western réalisé par Gore Verbinski, misez sur Rango !
Note finale : 4/10
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