[critique] Shrek 4 : Il était une fin... et tant mieux !
Gentillement invitée par Sandra & WaytoBlue / paramontfr pour assister à l'avant-première du 4e opus des histoires de l'ogre vert, j'ai dégusté les avantages de la 3D en Imax à quelques sièges de notre Sandrine Camus nationale et de Cristian20. Comme quoi, les avant-premières, c'est très "people" ;-)
On a entendu beaucoup de choses sur ce quatrième et dernier volet de la saga Shrek, alors histoire d'éviter un lon blabla, découpons cette critique en 2 parties :
1. Le scénario, l'histoire
Revenons quelques années en arrière : Shrek c'est l'histoire d'un ogre vert qui a révolutionné l'animation DreamWorks il y a déjà 9 ans. Le package était complet pour contrer les concurrents de l'époque : un Disney qui s'éssoufle et un Pixar qui grandit. DreamWorks décide donc de cibler les adultes et réalise qu'eux aussi aiment les "dessins animés". Hop, une histoire à base de conte de fées pour fixer les repères, un héro "hors normes" pour la moral, des personnages attendrissants mais pas cul-cul, quelques références à des films connu par les trentenaires, un humour d'apéro entre copain, des vois bien choisies et le tour est joué !
Shrek démarrait en force et le 2e était attendu avec impatience ! Et comme on sait qu'un deuxième est toujours décevant par rapport au premier, on n'a pas été si déçu que ça face aux nouvelles aventures de l'ogre vert.
A partir de "Shrek le troisième", les choses se gâtèrent. Scénario un peu à côté de la plaque, moins d'humour et de références qui avaient fait l'admiration des deux premiers... Seul le graphisme est au rendez-vous. Alors Dreamworks se dit qu'il faut peut-être laisser passer un peu de temps avant de revenir en force : le visuel, y'a que ça de vrai !
Un quatrième et dernier épisode est annoncé en grandes pompes. Ce Shrek là sera graphiquement une tuerie, spécialement fait pour la 3D ! Niveau scénario, revenons aux bases de l'histoire mais pour éviter de perdre les gens en route, il faut suivre une évolution logique. Shrek est désormais marié, père de famille et comme tout ancien célibataire endurçi, il lui arrive parfois de regretter la belle époque où il était libre de tout et où les journées ne se ressemblaient pas. Sauf que parfois, il faut faire attention à ce qu'on souhaite... Bref, je vous réciterais pas le synopsis, il est dispo chez Allociné si vous le voulez ;-)
Donc, à part 3 ou 4 éclats de rire avec un âne encore plus loufoque que dans le premier épisode qui nous chante des petites perles et un chat potelé adorable que l'on ne voit malheureusement que trop peu, il n'y a pas grand chose pour nous faire rêver. Le clou du "ridicule" résidera quand même dans une Fiona transformée en princesse guerrière copie conforme de Xena aux dialogues pathétiques. Finalement, même la conquête de Shrek pour récupérer sa femme n'aura aucun moment piquant... La morale est très classique, digne d'un mélo chez Disney et bien loin de la finesse et de la subtilité des premiers Shrek.
Note scénario : 4/10
2. Le visuel
Dans ce domaine, inutile de revenir aux prémices du premier film, la qualité était déjà impressionnante pour l'époque ! Bien qu'un peu déçue du rendu avec toutes les annonces qui avaient été faites, je dois quand même avouer que le graphisme est stupéfiant et que la 3D... c'est quand même pas mal du tout pour ce 4e opus.
En règle général, une bien meilleure qualité d'image tout le long du film et environ une 10e de scène réellement dédiées et faites pour la 3D : plans rapprochés, effets de matières et de profondeurs, objets "à portée de main" avec l'effet 3D...
On notera quand même une belle progression de DreamWorks dans ce domaine qui annonce une rivalité sans borne avec le géan Pixar.
Note graphisme : 8,5/10
Une note finale d'un peu plus de 6/10.
Bilan très mitigé donc, mais je conseille tout de même d'aller le voir pour se faire son idée. Certain trouveront ça "gentillet", d'autres "une belle fin", d'autres encore "mouai... bof, j'préférais le premier". Dans tous les cas, on passe tout de même un bon moment ;-)
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