Metal Hurlant Chronicles
A l'heure où j'écris cet article, la pluie frappe sur ma fenêtre et j'écoute la 9ème symphonie de Beethoven. Autant dire que je suis au summum du dramatique épique.
Après cette introduction complètement hors de propos, laissez-moi vous parler de Métal Hurlant. Magazine français culte des années 70-80, célèbre pour ses couvertures "hot" et ses histoires (sous forme de BD) rock'n'roll, il marqua des générations. Le dessin animé américain inspiré du magazine (Métal Hurlant, sorti en 1981) devint tout aussi culte pour beaucoup de personnes, dont moi. Avec sa bande son résolument Hard Rock, ses histoires psychédéliques et ses filles tout le temps à poil, il ne m'en fallait pas plus. La série South Park a d'ailleurs rendu hommage au film dans l'épisode "Planète Gros Nibards" et on dit que le taxi de Bruce Willis dans le 5ème élément est inspiré d'un taxi d'une des histoires de Métal Hurlant (c'est vrai qu'ils sont très similaires).
Si je vous parle de tout ça aujourd'hui c'est parce que Guillaume Lubrano, réalisateur français qui débute dans le milieu, nous propose une nouvelle adaptation des histoires du magazine sous forme d'une série TV intitulée "Métal Hurlant Chronicles". J'ai eu le plaisir de découvrir 3 épisodes de la série dans les locaux de France Télévision, puisque cette dernière sera diffusée sur France 4 à partir du 27 octobre.
Le principe de la série est qu'il n'y a pas besoin de voir tous les épisodes pour comprendre puisque ce sont des épisodes indépendant les uns des autres, avec des histoires et des personnages différents, et qui se terminent souvent par un twist (fin inattendue).
Episode 1 : King's Crown
Episode très Heroic Fantasy, nous nous retrouvons dans un château en plein ciel où le roi des lieux se meurt. Ses robots serviteurs organisent alors un tournoi à mort dont le gagnant prendra sa place sur le trône. Mais ce dernier aura une surprise en accédant au pouvoir !
C'est l'épisode que j'ai le moins aimé, tout simplement car le réalisateur est tombé dans certains pièges : discours pompeux et longs, trop de ralentis dans les scènes d'action. Malgré une bonne fin et des acteurs faits pour la baston (Michael Jai White et Scott Adkins), l'épisode ne brille pas.
Episode 2 : Shelter Me
Thriller à huis clos très sympa, l'épisode raconte l'histoire d'un homme un peu bizarre (James Marsters) qui s'enferme avec une jeune femme (Michelle Ryan) dans son abri antiatomique, prétextant que tout le monde est mort à cause de missiles nucléaires. Mais est-ce la vérité ou simplement un moyen de garder cette jeune femme qu'il convoite près de lui ?
Un épisode psychologique plutôt cool et bien joué, avec comme toujours une fin surprenante.
Epidose 3 : Titre inconnu
L'épisode le plus réussi est celui de SF pur. On se retrouve dans un vaisseau spatial dont la commandante use et abuse de son autorité pour assouvir ses désirs ! Malheureusement le vaisseau entre en collision avec le Métal Hurlant (une planète morte qui traverse l'espace et que l'on peut voir dans beaucoup d'épisodes) et explose. Mais le chanceux personnage interprété par Dominique Pinon arrive à temps à la navette de sauvetage et se retrouve avec deux gros bras. Ensemble ils vont essayer d'atteindre les secours.
Drôle, loufoque, avec du sexe et des situations improbables, l'épisode est une réussite et se rapproche de l'idée que je me faisais de Métal Hurlant. La fin est délicieuse d'ironie et d'humour.
En conclusion, on peut quand même dire que Guillaume Lubrano a fait du bon boulot étant donné le budget qu'il avait. C'était un pari risqué de se lancer dans ce type d'aventure en France et il a osé. Rien que pour cela il faut soutenir son projet. J'ai hâte de découvrir le reste de la série.
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