Le top 3 des scènes de combat de "Kill Bill" 1 et 2
Pour le premier article de la catégorie « les plus beaux moments de violence », j’ai choisi de vous faire un top 3 des scènes de combat de « Kill Bill » 1 et 2.
Le grand n’importe quoi
La scène de combat la plus marquante des deux « Kill Bill » reste pour moi le combat de la mariée contre les 88 fous. La mariée se retrouve seule face à des yakuzas pas contents du tout, s’engage alors un combat mémorable.
- Ça coule à flot : Tarantino ne rechigne pas à utiliser des litres et des litres d’hémoglobine et les mises à mort sont variées et parfois vraiment originales ! La scène devient un délire total où la mariée extermine sans pitié tous les pauvres bougres qui sont en face d’elle. Un massacre pur et jouissif de 10 minutes !
Je donne un 10 sur 10 pour le japonais coupé en deux, celui qui se prend un retour de hache dans la tronche et pour les malheureux qui ont la jambe coupée sous fond de musique rock’n’roll des années 50. Une scène de pure violence décalée dont Tarantino a le secret.
- Du style : Il faut le dire, la scène a quand même une très belle esthétique. La couleur rouge du sang se marie très bien avec la combinaison jaune de la mariée. Par ailleurs Tarantino utilise plusieurs effets de couleur. La scène commence en couleur puis passe en noir et blanc, ce qui adoucie un peu la violence de la scène, puis la lumière s’éteint et le combat se fait sur fond bleu. Le rendu de cette partie de l’affrontement est très beau visuellement et les protagonistes ressemblent à des ombres chinoises meurtrières.
- La réplique de fin qui tue : la mariée ayant achevé son œuvre, contemple le massacre. Il n’y a plus que les sons des gémissements des survivants qui essayent tant bien que mal de se déplacer. C’est alors que la mariée explique à ses victimes qu’ils peuvent partir mais que leurs membres lui appartiennent désormais.
C’est donc une scène violente, qui reste très drôle et kitch à souhait grâce aux jets de sang qui transforment les blessés en fontaines humaines.
Ce n’est pas la taille qui compte, c’est la façon de s’en servir
- Une gestion intelligente de l’espace: Tarantino réussit à filmer un combat dans un espace très restreint. On assiste alors à un affrontement difficile, où les adversaires doivent s’adapter à l’endroit. Elle Driver par exemple, n’arrive pas à sortir son sabre de l’étui, ce qui donne une belle opportunité à la mariée de riposter. Puis il y a le duel de regard digne des plus grands westerns, mais à la place des belles étendues sauvages de Californie, on se retrouve dans un minuscule couloir séparant le salon de la chambre à coucher.
- Une fin inattendue : Tarantino nous fait une belle surprise, car la mariée ne tue pas Elle Driver à la fin du combat, mais lui laisse un souvenir impérissable en lui arrachant le seul œil qu’il lui reste.
La tension est à son comble, les deux femmes se fixent, sabre contre sabre, c’est à celle qui lâchera en premier. Et d’un coup tout retombe avec Uma qui décide d’utiliser une autre méthode (un moyen de venger son maître Pai Mai qui avait crevé le premier œil de Elle et qui avait subit la vengeance de cette dernière).
Cette fin me fait penser au combat dans « Indiana Jones et l’arche perdue » où le spectateur attend un long duel entre Indie et un mec pas commode qui manipule son sabre comme personne, qui se finit de manière tout aussi inattendue lorsqu’Indie décide de tout simplement lui tirer une balle dans le torse. Dans les deux scènes, on est donc surpris, mais pas du tout déçu du résultat !
Petite info en plus : le duel entre Indie et le type au sabre était prévu, mais le jour du tournage Harrison Ford était malade et Spielberg décida de changer le scénario, ce qui donna naissance à cette scène maintenant culte.
On assiste ici à une scène de combat plus réaliste, où les deux protagonistes utilisent leurs tripes. Et puis on ne peut s’empêcher de rire à la fin quand Elle Driver rampe dans la salle de bain, proférant des insultes, et essayant de s’orienter maintenant qu’elle est aveugle.
Ding Dong. Qui est-ce ?
Et la troisième place revient à la première scène de combat de « Kill Bill volume 1 », qui oppose la mariée à Vernita Green.
- Le calme avant et pendant la tempête : le lieu où se déroule le combat est en total inadéquation avec le passé commun des deux combattantes. On voit donc deux tueuses se battre dans une petite banlieue bien calme à la « Desperate Housewives ». Ce côté paradoxal est assez bien trouvé et souligne le fait qu’on ne connaît jamais entièrement les gens. Qui s’imagine en effet que la femme d’un respectable médecin, mère d’une enfant sage et qui vit dans une riche et tranquille banlieue américaine, puisse être une redoutable tueuse impitoyable experte dans le maniement du couteau ! Et le côté paradoxal ne s’arrête pas là ! Voici que l’enfant en question rentre de l’école pendant que les deux ex-collègues se battent comme des fauves, les obligeant à interrompre le combat.
- Du décalé, encore et toujours : Tarantino a toujours aimé faire des scènes complètement décalées. On pense par exemple à l’exposé que fait Elle Driver à Budd sur le venin du serpent qui est justement entrain de tuer le pauvre bougre (Kill Bill 2) ou le débat sur le niveau érotique d’un massage de pied par deux gangsters alors qu’ils s’apprêtent à venir réclamer de l’argent pour leur employeur à des jeunes probablement armés (Pulp Fiction).
C’est aussi un point fort de cette scène : dès que la fille de Vernita Green rentre de l’école, les choses prennent une tournure des plus mondaines. En effet la mariée n’hésite pas à poser des questions à l’enfant, si banales qu’elles en deviennent choquantes. Et comme si de rien était, Vernita propose un café à son adversaire tout en préparant le goûter de sa fille.
- Une fin efficace : Vernita essaye de profiter de la situation pour tuer la mariée grâce à un pistolet planqué dans le paquet de céréales mais finit par se prendre le couteau de la mariée dans le torse. Et là c’est le drame, la fille de Vernita assiste à la scène et arrive la confrontation entre cette dernière et la mariée. La mariée sait ce qu’est un désir de vengeance (c’est quand même ce sur quoi le film repose) et donc explique très clairement à l’enfant qu’elle pourra se venger quand elle sera plus grande si elle en a envie !
Puis la mariée s’en va, rompant le silence de mort de la scène (notamment grâce au bruit des céréales qu’elle écrase).
Cette scène de combat est impressionnante car elle annonce la couleur pour le reste du film. Dès le début, on sent que la mariée ne reculera devant rien pour assouvir sa vengeance, même s’il y a des interférences (ici l’enfant).
C’était donc mon top 3 pour les deux « Kill Bill ». N’hésitez pas à voir et revoir ces films qui sont quand même sympa à regarder ! Si vous n’aimez pas la violence, passez votre chemin mais rester dans les parages car nous allons aussi créer une rubrique pour les scènes d’amour ! Et oui, chez justcinema, il y en a pour tous les goûts.
Et en bonus :
>> Pour nous rejoindre sur facebook (avec des exclu et des concours en plus), c'est juste dessous :
Commenter cet article