[critique] Le Discours d'un roi... et d'un acteur !
Le discours d’un roi est un film réalisé par Tom Hooper, peu connu pour l’instant, mettant en scène Colin Firth (« Love Actually », « La jeune fille à la perle ») dans le rôle du futur roi d’Angleterre George VI, père de l’actuelle Reine Elizabeth, contraint d’accéder au trône suite à l’abdication de son frère (une histoire de femme semble-t-il !). Mais il est confronté à un problème de taille, il est assez timide et souffre de bégaiement et est par conséquent incapable de s’exprimer en public (alors qu’il devra prononcer un discours capital lors de l’entrée en guerre de l’Angleterre contre les Nazis).
Pour lui venir en aide, sa femme (brillamment interprétée par Helena Bonham Carter, compagne de Tim Burton) fait appel à Lionel Logue, un thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles (Geoffrey Rush, le « Capitaine Barbossa » de « Pirates des Caraïbes »).
Des acteurs avant tout
Le film est avant tout une histoire centrée sur les personnages. Colin Firth exprime avec brio toute la difficulté qu’a son personnage à communiquer et l’angoisse qui en résulte. Il ajoute à cela une touche dramatique en donnant à son personnage une certaine tristesse, celle d’un homme qui n’était pas destiné à être Roi, pendant une sombre période de l’Histoire (l’avènement d’Hitler et le début de la Deuxième Guerre Mondiale). Il faut aussi noter la performance vocale de l'acteur, qui donne l'impression d'avoir toujours été bègue.
A ses côtés on trouve Helena Bonham Carter qui interprète sa femme. Elle joue tout en finesse, sans trop en faire, avec de petites doses d’humour très agréables et bien placées. Elle arrive donc à être crédible en future Reine, elle qui épaule sans relâche son mari et le soutient sans jamais faillir.
Face au couple royal il y a Geoffrey Rush, qui incarne le thérapeute qui aidera le futur roi à corriger son bégaiement. Ce qui frappe le spectateur d’entrée, c’est de voir à quel point il se conduit de façon inappropriée avec ce personnage royal (ce dernier y fera d’ailleurs allusion). En effet, il énonce dès le début de la thérapie qu’il doit être l’égal du futur roi. Il n’hésite d’ailleurs pas à l’appeler « Bertie », nom donné uniquement par ses proches, et lui pose des questions personnelles sans la moindre gêne. A côté de cet aspect « irrévérencieux », on découvre que le personnage de Geoffrey Rush est un artiste qui a peu de succès et qui se voit refuser des rôles auxquels il tient. C’est peut être son propre désir de « grandeur » qui le poussera à soigner le futur roi et à l’accompagner jusqu’au bout.
Forcément, la relation entre les deux hommes est difficile au début, mais ils finiront par s’apprivoiser et même devenir amis. Je ne vais pas dévoiler toutes les étapes de cette relation, véritable moteur du film, et vous laisserai savourer ce moment.
Les seconds rôles sont par ailleurs très efficaces, on notera surtout l’apparition de Timothy Spall, (Quedver dans « Harry Potter ») très bon sous les traits de Winston Churchill.
Une bonne recette
« Le discours d’un roi » est donc un film très intéressant, qui touche du doigt des thèmes comme le devoir, l’amitié, l’angoisse voire même l’héroïsme (sous diverses formes). Ajoutez à cela un fond historique sombre et une très belle réalisation et vous avez un film qui mérite dignement ses nombreuses nominations aux Golden Globes et aux Oscars (Notons que Colin Firth a reçu le Golden Globe du meilleur acteur pour ce rôle).
NOTE FINALE : 8/10
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