[critique] Les mondes de Ralph : le Disney de Noël
Champs-Elysees. 20h. La salle est pleine, les marmots braillent, remuent, ouvrent leur paquet de bonbons. 3 ados prépubères s'installent à côté de nous, le premier arbore l'un des caleçons les plus immondes de la création, le second a un jean troué de toute part, la dernière est, comme malheureusement beaucoup de son âge, une midinette écervelée. Nous sommes bien à l'avant-première de "Les Mondes de Ralph" (sortie le 05/12/12), on est prêts !
Synopsis : Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous… Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course , fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous… Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser…et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros…Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?
Les (trop peu nombreux) mondes de Ralph
Un titre prometteur, une bande-annonce laissant présager du bon. Ce film confirme une fois de plus notre théorie selon laquelle la sur-communication est dangereuse pour un film ! Là où on nous avait fait miroité des jeux d'arcades des années 80/90, du pixel en pagaille allié à la modernité des dessins/animations d'aujourd'hui, là où on voulait voir Pacman, Mario et autres, là où on voulait qu'un très méchant devienne très gentil...
Oubliez dès à présent l'espoir de voir notre héros se balader de jeu en jeu (seuls 3 mondes de jeu, dont les 2 des héros, seront à l'écran), tous plus mythiques les uns que les autres. Ici, ce ne sont surtout que des références. Pacman, Sonic et autres Street Fighter ne sont traités que très rarement, en surface. Peut-être un problème de prix ou de licence certes, où une volonté de ne pas trop en faire, dans tous les cas, c'est bien dommage !
(cliquez sur les images pour agrandir)
Un peu de magie Disney
Malgré une promesse non tenue ci-dessus, la machine Disney sait encore sortir de l'efficace. On a donc le droit à des scènes très touchantes entre le héros et la petite fille qui l'accompagne, drôle entre le sosie de Samus (Metroid) et le mec qui répare tout, on a même des scènes d'action sympa ! Il y a de la belle morale, du bon sentiment... bref ce qu'on aime chez Disney pour ne pas oublier que ça en est bien un.
Petit bémol : la moral est tendancieuse car le personnage principal essaye de changer ce qu'il est et ça ne lui réussit que moyennement (chut, pas de spoiler), donc je suis assez partagée. Pourtant, un bon point pour Disney qui continue de se moderniser dans ses histoires qui sont moins tranchées "le Bien contre le Mal" comme avant.
Parfois Disney est un studio frustrant
Très, voire trop enfantin (résultant peut-être de notre déception du point n°1), le film ose des blagues pipi/caca entre les personnages. Nous, on aime moyen. En tout cas les gosses dans la salles rigolaient rien qu'en entendant les mots du champ lexical du pet donc sur le coup, ça marchait plutôt bien. Il n'y a peut-être pas assez de second degré (on reste dans le Disney, ce n'est pas du Shrek) malgré quelques allusions assez marrantes (on a adoré la scène des Méchants Anonymes), le film reste trop lisse... Tout ça évidemment car on sent qu'il est VRAIMENT fait pour les enfants.
C'est étrange puisque même si les bambins d'aujourd'hui peuvent connaître les jeux dont le film parle, c'est à nos générations (25/30 ans) que le film aurait du s'adresser aussi... Les salles d'arcade, Street Fighter, Sonic, Pacman... tout ça est emblématique des années 80/90 et moins des années 2000.
Une technologie qui n'est plus à prouver
Il est clair que si on a été déçus par le scénario pas assez creusé mais touché par l'émotion ambiante, on ne renie pas la qualité des graphismes. Textures, liquides, ombres, paysages, passages d'un monde à l'autre sans que cela choque notre oeil, du pixel à l'animation, il est clair que Disney a fait de sacrés progrets et que le rachat de Pixar a permi de développer une putain de bonne équipe technique pour les prochaines années.
Petit "malus" sur la 3D qui nous avait aussi vendu du rêve avec des courses de kart dans l'histoire, on s'attendait à tenir le volant de Mario Kart, mais ça ne sera pas pour cette fois. Une 3D correcte, bien faite, qui accompagne le film mais qui ne se démarque pas...
Note finale : 6,5/10
BONUS : Disney en mode Pixar
C'est avec suprise que l'on a découvert "PaperMan", un mini film d'animation en noir & blanc, avant la projection, chose dans laquelle Pixar (qui appartient à Disney depuis 2006) s'est spécialisé au fil des années (nous ferons un article à ce sujet d'ailleurs !).
Touchante, poétique, drôle et douce, cette petite histoire d'amour en noir et blanc est parfaite, et met dans de bonnes conditions pour la suite ! Un homme croise le regard d'une femme dans le métro, coup de foudre pour lui, attirance pour elle, mais le métro part (on voit que c'est fictif puisque en 1 il n'est pas bondé, en 2 il n'y a pas de personnes sur les voies qui retardent tout le monde. Venez à Paris les gars, vous verrez !) séparant nos deux âme soeurs en devenir. Vont-ils se retrouver ? Suspens mais surtout poésie.
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