[critique] Django Unchained... nigga power !

Publié par Guillaume le 11 Janvier 2013

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Au moment où j'écris ces lignes je réécoute la bande originale du dernier film de Tarantino, Django Unchained. Je vais peut-être avoir du mal à trouver mes mots et à faire une critique objective. Ce film est monumental, à l'image de son réalisateur, passionnant et avec des acteurs passionnés. Car c'est ça la principale force de Tarantino (le bougre en a d'autres évidemment), sa passion illimitée pour son métier et pour le cinéma. Et quand on aime ce qu'on fait, ça se sent. Arpès un Inglourious Basterds inoubliable, transcendé par l'interprétation de Christoph Waltz et de son désormais célèbre personnage Hans Landa, le réalisateur nous offre une fois de plus un grand moment de cinéma.

 

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Des acteurs au sommet

 

Christoph Waltz, grand méchant du film précédent de Tarantino, devient gentil dans ce western. Il interprète King Schultz, ancien dentiste allemand reconverti en chasseur de prime (autant dire du fun en puissance). Son côté "médecin" en fait quelqu'un d'éduqué et de maniéré, qui aime utiliser des mots que nos bons vieux cowboys bien débiles ne comprennent pas tout le temps, ce qui est tordant. Un peu siphonné, c'est aussi un grand romantique qui va décider d'aider Django à retrouver sa belle parce que leur histoire lui rappelle un conte allemand. Si c'est pas mignon ça ! Dentiste oblige, il possède une charette avec une dent géante qui se balance au gré de la route... Il faut avouer qu'à chaque fois qu'on la voit en plein far west, on ne peut s'empêcher de sourire !

 

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Jamie Foxx incarne Django, esclave libéré par King Schultz car ce dernier a besoin de lui pour trouver des malfrats qu'il doit buter pour gagner un peu d'argent. Le personnage a grosse montée en puissance, devient de plus en plus badass à souhait au fur et à mesure de l'histoire, et à la fin il n'a pas à rougir face à des grands du western comme Clint Eastwood  !

Leonardo DiCaprio est le méchant de l'histoire et ça c'est cool ! Pour une fois qu'il incarne un personnage antipathique ! Il est vraiment bon en énorme en taré raciste, limite incestueux avec sa soeur (en même temps le mec est un gros sudiste redneck, ça se comprend), assez terrifiant puisque comme tous les méchants cultes on ne sait jamais s'il rigole ou s'il va sortir un flingue et tuer tout le monde. La scène où il donne un "cours" d'anatomie est géniale, et dès que nos deux héros croisent sa route, la tension monte et le malaise grimpe. On se demande quand ça va péter !

 

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Et, film de Tarantino oblige, Samuel L. Jackson n'est pas loin ! Il incarne un vieux noir, Stephen, au service de Calvin Candie (Leo). Ah oui, le nom du personnage de Léo est Candie. Du coup la plantation dans laquelle il emploie et torture des noirs s'appelle Candyland. Juste bravo Tarantino. Bravo. Mais revenons à Jackson, parfait en suce boules, véritable petit chien de son maître. Il rit à toutes ces blagues, il boit ses paroles bref il n'a aucune dignité. Mais il a son importance dans l'histoire car c'est aussi un beau fouteur de merde.

Les personnages secondaires sont aussi savoureux, ils ont tous des têtes pas possible et des accents bien prononcés. Bref on est dans l'ambiance.

 

La touche Tarantino que l'on aime

 

Si on aimait la touche Burton, il a fini par lasser, peut-être à cause de son désir de travailler avec des machines trop grandes pour lui (Disney entre autre). Tarantino arrive toujours à se renouveler tout en balançant les classiques qu'on lui connait à savoir : musique, dialogues cultes, hémoglobine et références au cinéma et à la pop culture.

Pour ce qui est de la bande son, elle est riche et pleine d'hommages. Il y a un peu de rap/hip hop en mode nigga et des musiques plus western, avec toujours Morricone en fond sonore mais aussi un hommage à la musique du film On l'appelle Trinita.

 

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Pour ce qui est des scènes et des dialogues, là aussi il y a du très très bon. Je ne vais pas tout vous dévoiler évidemment mais je pense aux scènes de shoot qui sont dynamiques et sanglantes, à un dialogue lors d'une scène sortie de l'espace où il est question de couture et de visibilité qu'apportent des masques, aux différentes répliques de King Schultz... Bref on rit beaucoup dans ce film.

En parlant de sang, il faut avouer qu'on en a pour notre argent ! Tarantino a complètement réussi à retranscrire l'ambiance western, avec sa cruauté et surtout donc des scènes de combats au pistolet impressionnantes. 

En terme de réalisation, le film comporte des plans maîtrisés et parfois originaux pour un western, comme les zooms rapides sur les personnages avec un bruit limite de cartoons. Tarantino montre aussi qu'il sait filmer le western, avec des plans de toute beauté de paysages désertiques et de chevauchées sauvages !

 

Une histoire intéressante

 

Assez complet, le film dure quand même 2h44, de quoi développer l'histoire ! Sous fond évident de western, on retrouve des thèmes variés comme le grand classique de Tarantino : la vengeance. Mais il y a des sujets plus sérieux comme bien sûr l'esclavage, mais aussi de la romance, finalement plutôt rare chez le réalisateur. Le film est bien chapitré, avec la première partie qui se focalise sur les deux héros, leur relation de père et fils en quelque sorte, leur succès en équipe quand il s'agit de chasser des primes... Puis vient la mission de sauvetage de la femme de Django et l'arrivée dans la plantation de Calvin Candie. La tension s'installe alors et on attend la fin avec impatience. Le film est bien rythmé, avec une montée en puissance maîtrisée et l'alternance entre de l'action badass, des dialogues déglingués et des scènes plus loufoques.

 

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Tarantino accomplit enfin son rêve : réaliser un western. Véritable réussite, le film est un bel hommage au genre et le réalisateur arrive à y insérer son propre style pour en faire quelque chose d'unique et surtout d'inoubliable. Chapeau l'artiste. On espère que le film, nommé aux Oscars pour meilleur film, meilleur second rôle pour Waltz, cinématographie, sonet screenplay, sera récompensé pendant la cérémonie. 

 

NOTE FINALE : 9,5/10

 

note film 9.5 sur 10


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