JustCinema.net - le cinema/films pour les nuls - par Céline Crespin & Guillaume Faou

Lundi 05 décembre, les deux filles de l'équipe ont été invitées à l'avant-première du film "Oh My God !" qui raconte l'histoire du premier vibromasseur qui est... anglais ! Et oui ;-)

Comme nous avions du mal à écrire la critique (nous n'étions pas d'accord), nous avons préféré vous présenter les 5 "pour" et les 5 "contre" notés sur le film :

Ce qu'on a aimé :

1/ Un thème sexy

Il faut se rendre à l'évidence, l'histoire du premier vibromasseur attire forcément l'attention. Et lorsqu'on apprend qu'il est anglais, la patrie du flegmme et du politiquement correct, c'est encore plus attirant car on se demande comment ça c'est passé, d'où ça vient, quelle était l'idée de départ... De plus, nos esprits tordus ne s'empêcheront pas d'espérer voir des scènes coquines à moitié cryptées. Autre point : dans un monde qui excuse naturellement le plaisir de l'homme car il se doit nécessaire, ce film rend la masturbation féminine et le sujet du vibromasseur beaucoup moins tabou et décomplexé.

2/ Une belle brochette d'acteurs

L'alliance de la tempêtueuse Maggie Gyllenhaal (The Dark Knight, le sourire de Mona Lisa...), du charmeur Hugh Dancy (Confessions d'une accro du shopping), du célèbre Jonathan Pryce (Pirates des Caraïbes) et de Rupert Everett, promettait un bon moment et un jeu d'acteur aussi varié que cocasse ! Pari tenu !

3/ Le flegmme britanique par excellence

Avec des accents british à couper au couteau, c'est tout le scénario qui respire l'Angleterre ! Du politiquement correct à la bienséance en passant par le vocabulaire ou la timidité, qu'il est bon de voir un film britanique dans toute sa splendeur !

4/ Y a t'il des hommes dans la salle ?

Rien que pour voir la réaction de ces messieurs dans la salle au moment des premiers orgasmes à l'écran, pour avoir un débat macho/féministe sur le sujet de l'hystérie féminine "soignée" causée par l'insatisfaction sexuelle des femmes avec leur mari et traitée par un vibromasseur... ça vaut le coup d'y aller en couple ou avec des amis du sexe opposé. L'après-film n'en sera que meilleur.

5/ Quelques scènes cultes

De la scène où le jeune docteur (Hugh Dancy) découvre la pratique pour calmer les femmes atteintes d'hystérie (donc la masturbation), à l'orgasme de la chanteuse d'opéra qui nous brise presque les vitres en passant par un coup de poing magistral à la fin du film... Ces scènes déclencheront de bonnes doses de rires et sont à ne surtout pas manquer !

Ce qui nous a déçues :

1/ Funny mais pas trop...

En se rendant à l'avant première d'un film qui relate de l'histoire du Vibromasseur, on s'attend forcémment à une bonne tranche de marrade.

Ne soyez pas décus, le film est drôle mais il y a clairement des éléments manquants auxquels on s'attendait.

Céline et moi avons donc rit mais pas à se tordre, c'est dommage pour un film qui a une thématique qui avait tout d'une comédie hilarante (quand on est pas trop coincé).

2/ Les scènes sur les réactions Féminines... Inexploitables ?

Je me demande bien pourquoi les scènes chez le médecin de masturbation ont été si peu nombreuses et si peu exploitées. J'imagine que quand on prend le risque de faire un film sur cette thématique on le prend jusqu'au bout. Alors je ne demande pas plus de visuel, mais de jouer avec le spectateur sur les réactions de femmes qui sont toutes différentes face à la masturbation et la jouissance.

3/ Le Rôle du Père est à Claquer

Le Dr Darymple est une angoisse à lui tout seul, on le cognerait bien...Quel chieur !

Dans un premier temps il ennuie sa fille parce qu'elle n'a pas choisi la voie qu'il désirait pour elle.

Ensuite il vire Mortimer alors que le pauvre a une mauvaise crampe à la main.

Enfin, charlotte qui s'investit dans le caritatif, se retrouve dans des soucis d'argent et son père ne fait rien de plus que l'enfoncer. Le lourd !

4/ L'histoire d'amour : Etait-ce bien utile ?

Mortimer Granville tombe dans un premier temps amoureux de la jeune soeur emily, démonstration de puritanisme ET D'ENNUI... Il la demande en mariage après avoir appris qu'il avait la possibilité d'être le gérant du cabinet à la mort du Dr Darymple, le père de la jeune fille.

Les 3/4 du film, on voit très bien que cette relation est PlanPlan et qu'elle ne mènera nulle part. Les préférences du jeune homme pour l'autre soeur sont déjà évidentes. Une perte de temps, hors sujet avec le thème du film.

5/ On connaît déjà la Fin

Il suffit de voir l'affiche pour comprendre que l'histoire d'amour va se passer entre Mortimer et Charlotte et non avec la plus jeune soeur. Même la Bande annonce gâche l'effet de surprise.

Bonus : Un pour et un contre au sujet de cette avant-première. Le pour c'était le petit sac de goodies qui nous a fait rire même si nous avons passé 5 bonnes minutes à comprendre comment la "feuille vibrante" fonctionnait (bon ok, on était quasiment dans le noir !). Le contre c'est d'avoir eu la productrice et la réalisatrice passant pas moins de 10 minutes au début du film, à remercier une bonne 30e de personnes et partenaires inconnus au bataillon et surtout absents.

Le mot de la fin : film donc sympa à voir pour se détendre, pour en savoir plus sur le traitement des femmes dans l'Angleterre victorienne et pour mourir moins bête en apprenant comment est né le premier vibromasseur (et les suivants, infos dans le générique) !

NOTE FINALE : 6/10