Fast and furious 7 vs. sa parodie SuperFast 8
Il y a une chose que vous devez savoir sur moi : je suis une fan pure et simple de la saga Fast & Furious ! Je vous parle évidemment des "vrais" films, à savoir le 1, 4, 5, 6 et désormais 7 qui vient de sortir. Et si j'aime ces histoires de courses, d'actions, d'humour, de bagnoles, de scènes improbables c'est simplement parce qu'elles me divertissent, elles me font rire, elle me touchent et que j'ai appris à aimer chaque acteur de la bande : de Vin Diesel à Paul Walker (R.I.P) en passant par Michelle Rodriguez, Jordana Brewster, Tyrese Gibson... Ce genre de film "badass" pousse les scénarios dans ce qu'il y a de moins probable, sans se prendre au sérieux, c'est pour ça que j'accroche.
Alors quand j'apprends que Jason Friedberg et Aaron Seltzer, les spécialistes de parodies hollywoodiennes que vous connaissez pour Scary Movie, s'attaquent à la saga F&F, je me dis que les blagues potaches font fuser et qu'il y a moyen que ça soit encore plus con et drôle. Les parodies ne deviennent jamais des "classiques" que l'on regarde 25 fois, mais ça reste de très bons moments avec un pop corn dans la main.
Les deux films étant sortis en même temps : Fast and furious 7 au cinéma et SuperFast! en DTV, bluray, DVD le 1er avril 2015, je me devais de faire un duel dans cet article... Let's ride !!
SuperFast! 8
La parodie retrace l'histoire des 4 vrais films (vous avez suivi ? 1, 4, 5, 6) de la saga avec des personnages nommés "Vin Serento", "Paul White", "Michelle", "Jordana", "Rock Johnson". Oui oui, ils ont osé faire ça ;-) Attendez, y'a mieux... le slogan français du film c'est "Oubliez le diesel, passez au super !". Le niveau est posé, ça s'annonce caricatural à souhait.
Après 1h40 de film, je dois avouer que j'ai vraiment bien rigolé. Oui c'est ridiculement grotesque, oui c'est too much, oui c'est évident mais c'est aussi créatif, subtil pour des détails que seuls les fans remarqueront et très bien rythmé pour arriver à intégrer les meilleurs morceaux des films originaux. Bref, tout ça en fait une excellente parodie.
Les codes des Fast and Furious sont repris sans complexes, voire exacerbés : les voitures tunning, les filles à moitié à poil, le fait que Michelle soit lesbienne comme l'actrice originelle (désolée les gars !), le cliché sur le baron de la drogue à l'accent latino qui se planque dans un Taco Bell, sur l'asiatique sympa de la bande et qui mange tout le temps... Bref, chaque personnage est stéréotypé, chaque blague est extravagante et ça marche.
Mention spécial pour "l'audition" que Vin et Paul devront passer pour remporter le droit de travailler infiltrés pour le Baron de la drogue. Inattendue, cette scène va vous faire pleurer de rire. Mais aussi pour le personnage parodiant "The rock" qui est un régal de mimiques bien copiées (l'huile pour bébé, le regard, les répliques...)
Un conseil : à regarder ; ça ne vous coûtera qu'un DVD ou au pire 4,99€ en VOD pour essayer. Prenez le risque ;-)
Fast and Furious 7
Cet épisode avait forcément un goût différent, une attente différente. Rien d'original dans ce que je vais dire mais c'était pour deux choses : la principale étant la mort de Paul Walker qui va cruellement nous manquer... La seconde était pour la participation de Jason Statham en méchant. Après 4 films totalement déjantés allant toujours plus loin, je me demandais honnêtement comment ils allaient nous en mettre plein la vue. Pari largement réussi, ces mecs sont dingues !
L'histoire
Dans le 6, la brochette de personnages nous annonçait "un dernier ride", il fallait donc une vraie raison pour qu'ils remettent ça. Une bonne : notre ami asiatique Sung Kang est tué dans la scène post-générique du 6. Une scène qu'on avait également vue dans Fast and Furious 3 Tokyo Drift. Mais il ne se fait pas tuer par n'importe qui, le grand frère de l'ennemi du film numéro 4 (c'est bon, vous suivez ?). Bref, c'est Jason Statham, et il a décidé de tuer tout le monde pour venger son frère. Dans un monde "normal", ça n'aurait pas fait un film de 2h, mais comme Jason Statham est un agent exceptionnel et ultra entraîné qui a mal tourné, on mêle bagarres, vengeance, espionnage, terroriste et compagnie.
L'action
Plus fast, plus furious, plus fou. Après avoir détruit des villes, baladé un coffre fort sur des km de route, fait face à un tank, explosé un avion... Vin Diesel, Paul Walker et tous les autres vont sauter d'un avion en voiture, traverser les vitres d'un immeuble à l'autre à plusieurs centaines de mètres de hauteur... Bref, ça devient de plus en plus improbable mais toujours surprenant.
La réalisation
On passe de ville en ville, de scènes en scènes, de répliques en répliques, de ralentis en ralentis. Le film est cadré, tourné comme tous les autres à la façon d'un blockbuster. Si Michael Bay et John Woo s'étaient associés pour réaliser le film je n'aurais pas été surprise. Rien d'original, pas de plan subtil ou d'effets visuels artistiques, tout est dans le badass, l'explosion, les focus sur les passages de vitesses ou les regards. Remarquez, c'est ce qu'on leur demande. Si on voulait voir du Hitchcock, on ne regarderait pas Fast and Furious ;-)
Les personnages
Si les personnages sont toujours au coeur des films c'est aussi parce qu'on nous ressort le crédo du "ce ne sont pas des amis, c'est la famille". Jordana Brewster sera moins présente mais ce n'est pas grave (personnellement je suis très déçue de ses liftings botoxés qui l'ont rendue moche). Michelle Rodriguez sera comme d'habitude : un peu torturée de son amnésie mais reviendra vite dans la partie. Vin Diesel, Paul Walker, Tyerese Gibson et Lucadris sont aussi égaux à eux même. Mention spéciale pour Dwayne Johnson qui nous livre encore des répliques cultismes ! Quant à Jason Statham, il fera ce qu'il sait désormais le mieux faire : se battre. Les scènes de combat sont impressionnantes mais il ne sert qu'à ça. Pas de grand jeu d'acteur à récompenser sur ce coup là...
L'hommage à Paul Walker
Comment ne pas y penser... Dès la première scène où Paul Walker apparaît dans le film, la salle a applaudit, l'émotion était déjà là pour cet acteur qui nous manque déjà. Sa belle gueule, son sourire à tomber, ses cascades étonnantes, ses retournements de situations... C'est probablement lui qui avait le meilleur jeu de tous, alterner douceur d'un nouveau père, complexité d'un ancien flic et attrait pour le côté bad boy des Toretto. On l'avait vu évoluer en 10 ans au fil des films et devenir le bras droit, presque l'égal du personnage principal joué par Vin Diesel.
Lorsque l'on sait qu'il est décédé alors que les scènes n'étaient pas terminées, on cherche, on scrute, on étudie chaque scène où il apparaît, pour voir si c'est une doublure, un montage par ordinateur... On s'attendait à moins le voir, mais non, il est bien présent, régulièrement. Puis la fin de l'histoire, ce moment sur la plage, cet adieu qui mêle émotion des personnages et émotion réelle des acteurs pour l'un d'entre eux. Le discours est poignant, les images parlantes, on se met forcément à avoir la larme à l'oeil. C'est excessivement bien fait. Pas de mauvais goût, pas de too much, bien dosé. Un hommage. Un bel hommage pour aller sur cette toute toute dernière scène, ce gros plan osé et bluffant sur Paul Walker. Ce film lui est dédié et ça se sent. On finit tous en larmes ou les frissons sur la peau. Impossible de rester insensible. Aucune déception, on termine là dessus et on se dit "putain, c'était un bon film !".
A voir. Sincèrement.
Note finale : 8/10
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