[critique] The Grand Budapest Hotel

Publié par Guillaume le 24 Février 2014

- commentaires

Nouveau film de Wes Anderson (Moonrise Kingdom, La Vie aquatique), The Grand Budapest Hotel raconte les aventures de Gustave H (Ralph Fiennes) et de son fidèle allié Zéro Moustafa (Tony Revolori) à la suite d'un héritage familial qui posera de très nombreux problèmes. 

[critique] The Grand Budapest Hotel

La magie Anderson

 

Wes Anderson est un réalisateur avec une réelle vision artistique, un univers singulier à lui. Comme Tim Burton à l'époque où il était bon. Si on adhère à cette poésie un peu loufoque, The Grand Budapest Hotel ne déçoit pas. Après une aventure enfantine avec Moonrise Kingdom, le réalisateur nous propose une histoire un peu plus sombre sous fond de guerre.

À travers Gustave H. on découvre un monde qui change, un monde qui devient plus noir où des valeurs essentielles sont oubliées. Ce personnage est haut en couleur : raffiné à tel point qu'on le pense efféminé, il est aussi capable de se montrer très viril. Il a un penchant pour les femmes âgées et pour la poésie. Ralph Fiennes est formidable dans ce rôle. C'est la première fois qu'il tourne avec Wes Anderson mais il rentre parfaitement dans son univers.

La magie Anderson repose aussi sur la bande originale, qui est ici enchanteresse, et les décors. On se retrouve dans un pays européen fictif : Zubrowka. Entre décors qui rappellent le théâtre et techniques d'animations comme le stop-motion en passant par des maisons somptueuses, le film est un melting pot savoureux de genres.

[critique] The Grand Budapest Hotel

Une flopée de talents

 

Comme toujours chez Anderson, il y a beaucoup de personnages, tous très originaux, qui renforcent la singularité du monde fictif imaginé par le réalisateur. Et il s'entoure d'acteurs devenus amis (Bill MurrayEdward Norton, Jason Schwartzman) mais aussi de Adrien Brody, Willem Dafoe, Jeff Goldblum ou Harvey Keitel. Bref du lourd. Malheureusement, on ne les voit pas tous autant qu'on le souhaiterait, mais on pardonne volontiers au réalisateur, puisque c'est assez compliqué de donner autant de temps de parole à chacun sans faire un film de 5h. 

Parmi les personnages géniaux on citera Jopling (Dafoe) avec son look metalo-gothico-militaire et le charisme légendaire de l'acteur pour faire des méchants, Agatha (Saoirse Ronan) douce jeune fille courageuse avec un talent pour la pâtisserie et évidemment Zero (Tony Revolori) l'assistant et apprenti de Gustave H. fidèle et intrépide. 

[critique] The Grand Budapest Hotel

Conclusion

 

Avec The Grand Budapest HotelWes Anderson réussit une fois de plus à nous transporter dans son univers singulier. Quand on sort de la salle, il faut un temps pour revenir à la réalité tellement le voyage fut intense. À la fois drôle avec de l'aventure et des rebondissements, sombre et mélancolique à cause de cette description d'un monde qui change, parfois trash et toujours très poétique, le réalisateur montre encore sa vision complexe et unique du monde, où tout n'est pas noir ou blanc.

 

Note finale : 8,5/10

>> Pour nous rejoindre sur facebook (avec des exclu et des concours en plus), c'est juste dessous :

Commenter cet article