[critique] Yves Saint Laurent

Publié par Guillaume le 24 Décembre 2013

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Depuis que mes proches ont découvert mon incroyable ressemblance avec Yves Saint Laurent je n'attendais qu'une chose : voir les aventures de mon sosie portées sur le grand écran. C'est chose faite et je n'ai même pas pu aller à la projection ! Heureusement, tel un héros de la Terre du Milieu, aussi brave (mais moins chevelu) qu'Aragorn, Mathieu se proposa pour me remplacer et nous faire profiter de sa belle plume.

[critique] Yves Saint Laurent

Effet de mode ou vraie nécessité d'explorer notre passé proche, le cinéma français n'est plus timide face aux grands personnages du siècle dernier. Et si Claude François et autres Edith Piaf ont pu livrer des fresques centrées autour de figures reconnus, ce nouveau film de Jalil Lespert n'est pas en reste, entre splendide reconstitution et duo d'acteurs au sommet.


On arrive un peu vierge face à cette biographie du géant de la mode, dont on ne sait finalement pas grand-chose hormis sa "griffe" et un nom. D'une vie, Lespert et ses co-scénaristes livrent le coeur même du sujet, les vingt années d'une ascension accompagnée par son ami, amant et mentor Pierre Bergé. Servi par deux acteurs d'exception (un Pierre Niney appelé à être l'un des acteurs clés de la nouvelle génération du cinéma, un Guillaume Galienne parfait), Yves Saint Laurent explore les succès et chutes de la maison du même nom, autour de ses figures emblématiques (et des seconds rôles, notamment une lumineuse Charlotte Le Bon), à l'aube des années 60 et 70, entre tensions sociales et vie de luxe tourmentée.

[critique] Yves Saint Laurent

La vraie force du film est de ne pas s'évaporer et trop raconter. On reste concentré sur les deux hommes importants de l'histoire (l'un n'allant finalement pas sans l'autre), et si Lespert renforce son film avec une musique omniprésente, lyrique, et de nombreux artifices de montage, c'est pour mieux habiller un film déjà très fourni. Quelques excès visuels peu dommageables pour un long métrage qui sait contenir ses ambitions sans diminuer l'intensité du récit.

Yves Saint Laurent, premier film de l'année sur ce grand monsieur, démontre de nombreuses qualités, à commencer par un scénario réfléchi, des comédiens de talent et un réalisateur lucide à la barre. Une bonne formule pour commencer l'année 2014 avec le cinéma français, et découvrir une figure emblématique de la société française du XXe.
 

Note finale : 7/10

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