[critique] The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres

Publié par Guillaume le 15 Octobre 2013

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Cette critique ne sera sans doute pas objective, et mes propos seront probablement inutilement cruels, car malgré tous mes efforts et mon assez forte tolérance au nanar, il est une vérité immuable : je ne suis pas une pisseuse de 13 ans. Car c'est bien à la pisseuse de 13 ans, celle qui hurle quand elle voit de jeunes chanteurs sans talents, qui poste des duckfaces sur Facebook, qui utilise trop de hashtags et qui pleure pour un rien que ce film s'adresse. Je passerai sans doute pour un vieux con rageux avec cette critique, mais qu'importe, après tout j'en suis un (dans une moindre mesure).

[critique] The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres

Le prince idéal d'aujourd'hui : le "bad" boy androgine

 

Les filles comme Céline (qui n'est plus toute jeune, désolé chérie) ont grandi avec l'image du prince charmant de Disney : beau, viril, ultra mega romantique et vertueux. Alors certes, c'était assez macho car le rôle de la fille à cette époque se résumait à faire la bouffe, à garder les marmots et surtout à se taire et à boire les paroles de leur mari princier. Mais les temps ont changé. Désormais nous avons affaire à des héros dark, bad boy et pas très masculins. Et les jeunes donzelles d'aujourd'hui en raffolent. Dans le film, il s'agit de Jace Wayland (Jamie Campbell Bower). Franchement, niveau sex symbol il y a mieux, il ressemble à une fille et niveau acting c'est pas top. Il essaye de faire des regards mystérieux pour se donner un genre, il essaye d'être viril mais même moi j'y arrive mieux que lui... Et puis la mode des bad boy qui n'ent sont pas est fatiguante. Franchement ce n'est pas parce que tu portes du noir et que tu tues des ennemis surnaturels que tu es un dur à cuir. 

Les autres acteurs sont tout aussi anecdotiques et les personnages ultra clichés. On a le pote de Jace qui n'aime pas le fait de voir débarquer une nouvelle arrivante (Clary Fray/Lilly Collins) mais qui va finalement finir par l'apprécier au point de faire un truc fou pour elle. On a le meilleur pote de Clary (Simon Lewis/Robert Sheehan) qui est secrètement amoureux de cette dernière, et évidemment elle voit que dalle alors que c'est vachement obvious. On a le mentor que tout le monde prends pour un vieux gaga. On a le gentil puis méchant mais en fait gentil protecteur de Clary (aka une version cheap de Rogue de Harry Potter). Bref le film n'impressionne pas par ses acteurs... Pourtant il y a Jonathan Rhys Meyers mais le peu qu'on le voit il surjoue à mort. Il y a aussi Lena Headey (Cersei Lannister dans Game of Thrones) qui je pense est désormais intégrée d'office dans le casting de tous les films fantastiques/geeks qui sortent. 

Et puis merde quoi ils s'habillent tous en cuir noir. Arrêtons avec ça ! En tout cas ça me désespère de voir le brillant Robert Sheehan (l'excellent Nathan dans Misfits) dans ce film, lui qui était si prometteur et qui joue QUE DANS DES FILMS DE MERDE.

 

[critique] The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres

Un film fait pour son public

 

Le film ne prend pas de risques et la pisseuse de 13 ans ne sera pas déçue d'avoir pioché dans son argent de poche pour aller voir The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres. Très classique dans son déroulement, l'histoire d'une fille banale qui est en fait promise à un destin fabuleux a tout pour conquérir le coeur des jeunes demoiselles, qui peuvent facilement s'identifier à l'héroïne. On voit sa vie normale, puis tout bascule et elle apprend peu à peu des secrets défiants la réalité. Elle a une mini love story, elle rencontre des personnages qui lui apportent des éléments sur son passé/dévoilent l'intrigue (le vieux mentor, la voyante, le magicien, le loup garou...)... Bref à l'image de Percy Jackson, de Sublimes Créatures et de tous les autres films pour ados, on retrouve toujours les mêmes archétypes de personnages, les mêmes thèmes, le même déroulement. 

C'est donc sans nul doute que le film marchera, et c'est en fait ça mon plus gros reproche. On habitue les jeunes au manque d'originalité, au réchauffé... Je sais que ça fait vieux con  de dire ça mais j'ai peur que ça les empêche de voir des choses qui sortent plus de l'ordinaire, et que ça les incite à se contenter que de ça. Hollywood réchauffe déjà beaucoup de choses, pas seulement pour le secteur ados, il faut donc punir les films qui pompent en masse les autres. Les gens commencent à s'en rendre compte, ayant par exemple boudé Lone Ranger qui était pour rappel un Pirates des Caraïbes version Western sans intérêt. 

[critique] The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres

Un film assez dramatique, pas original, qui ressemble à tous les films fantastiques pour ados et avec des acteurs aussi charismatiques que des bulldogs anglais. Vous aurez du mal à le voir sans devenir fou si vous n'êtes pas une fille de 13 ans. Pour ma part, j'ai regardé le film en entier, j'ai donc commencé à manger mes cheveux et je pense de plus en plus que participer à Confessions Intimes pour pouvoir me confier à Karine Grandval. 

 

Note finale : 3/10

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