[critique] Only god forgives
Céline étant à Pétaouchnok (comprendre Abidjan) et moi-même n'ayant aucune envie d'aller voir Only god forgives, c'est mon bon ami Thibaut qui a eu la lourde tâche non seulement d'aller voir le film et en plus de vous en parler ici. Ma contribution à cet article va un peu continuer, vous verrez au fil de la lecture, mes petits commentaires inutiles (en rouge), pour que je puisse avoir le sentiment d'avoir participé et avoir bonne conscience. Après tout c'est important pour bien s'endormir le soir.
En allant au cinéma hier soir, j’ai dû choisir entre Leonardo DiCaprio ou Ryan Gosling, un choix que toutes filles ayant un peu de goût rêveraient de faire un jour… (coquinou) Plus sérieusement, je n’étais pas plus enthousiaste que ça à l’idée d’aller voir un de ces deux films (celui avec DiCaprio c'est Gatsby le Magnifique pour ceux qui vivent dans une grotte) tant on m’en avait dit du mal à la pause café plus tôt dans la journée. Cependant, comme j’aime bien me faire ma propre opinion, je ne me suis pas dégonflé et ai opté pour le film le plus court (quitte à s’ennuyer, autant que ça ne dure pas trop longtemps). C’est donc parti pour Only God Forgives.
Je ne sais pas vous, mais personnellement je suis assez fan de Drive, j’avais donc pas mal d’attentes sur cette nouvelle collaboration entre le beau Ryan Gosling et le réalisateur Danois Nicolas Winding Refn. J’attendais évidemment un film aussi bien que Drive voire mieux (on peut toujours rêver non ?).
Bon, autant vous le dire tout de suite, dans l’ensemble je suis quand même pas mal déçu (ah j'avais raison !), comme souvent quand il s’agit du projet suivant un film reconnu comme chef d’œuvre d’un réalisateur.
Ce qui marche bien
Côté visuel, j’ai pris une nouvelle claque après celle de Drive. J’ai bien retrouvé le style du réalisateur : les couleurs (l’omniprésence du rouge pour incarner l’enfer), les décors, les choix d’angles de caméras. Le réalisateur nous fait voyager dans un Bangkok tantôt kitsch, tantôt angoissant. La mise en scène est excellente avec des images très travaillées. Côté musique, si l’on n’atteint pas l’immersion de Drive (oui oui je compare encore mais il s’agit une nouvelle fois de Cliff Martinez), les sonorités électro ont fait frétiller mes oreilles. Cependant, j’ai quand même été déstabilisé (voire en situation de malaise) par les karaokés sortant de nulle part. (tu m'intrigues là)
Côté visuel, j’ai pris une nouvelle claque après celle de Drive. J’ai bien retrouvé le style du réalisateur : les couleurs (l’omniprésence du rouge pour incarner l’enfer), les décors, les choix d’angles de caméras. Le réalisateur nous fait voyager dans un Bangkok tantôt kitsch, tantôt angoissant. La mise en scène est excellente avec des images très travaillées. Côté musique, si l’on n’atteint pas l’immersion de Drive (oui oui je compare encore mais il s’agit une nouvelle fois de Cliff Martinez), les sonorités électro ont fait frétiller mes oreilles. Cependant, j’ai quand même été déstabilisé (voire en situation de malaise) par les karaokés sortant de nulle part.
Je n’ai pas non plus été déçu par (une partie) du casting. Kristin Scott Thomas est parfaite dans son rôle de mère dominante et cruelle, sa présence à l’écran est bluffante. Vithaya Pansringarm (inconnu au bataillon) jouant l’ennemi dans le film est inquiétant et fait froid dans le dos ! Et Gosling dans tout ça ? L’omniprésence de Kristin Scott Thomas (jouant le rôle de sa mère) contraste avec la passivité et le retrait de Julian (Ryan Gosling). L’acteur ne crève donc autant pas l’écran que dans Drive, où son rôle était quand même très lié au succès du film. Ici, c’est clairement pas celui de sa carrière.
Je n’ai pas non plus été déçu par (une partie) du casting. Kristin Scott Thomas est parfaite dans son rôle de mère dominante et cruelle, sa présence à l’écran est bluffante. Vithaya Pansringarm (inconnu au bataillon, son nom au Scrabble rapporterait beaucoup de points) jouant l’ennemi dans le film est inquiétant et fait froid dans le dos ! Et Gosling dans tout ça ? L’omniprésence de Kristin Scott Thomas (jouant le rôle de sa mère) contraste avec la passivité et le retrait de Julian (Ryan Gosling). L’acteur ne crève donc pas autant l’écran que dans Drive, où son interprétation et son personnage était au centre du film. Ici, ce n'est clairement pas un rôle qui marquera sa carrière.
Voilà, c’est à peu près tout ce que j’ai à dire de positif, c’est maintenant que ça va tourner au vinaigre.
Ce qui marche moins bien
LE gros point faible du film est incontestablement son scénario (et la lenteur qui va avec). Celui-ci tient sur un post-it (tiens je vais réutiliser cette expression): une histoire basée sur la vengeance que requiert la mère de Julian après que son fils ainé se soit fait tuer. Le film est très lent, et n’alterne quasiment pas, comme ce fut le cas avec Drive, avec des scènes d’actions. L’histoire s’anime un peu vers la moitié du film et je pensais (j’espérais ?) vraiment que des péripéties allaient s’enclencher. Que nenni, on retombe très vite dans ce rythme si cher au réalisateur. Ce ne sont pas non plus les dialogues qui sauveront la mise. Le script de Gosling tient sur le même post-it que celui du scénario (si si il y a de la place en dessous). Seule Kristin Scott Thomas sauve la patrie, ses dialogues devant représenter les trois-quarts du film. Nicolas Winding Refn s’appuie donc en très grande partie sur les images pour raconter son histoire. Si cela peut suffire à certains, cela m’a posé pas mal de problèmes.
Non pas que je manque de culture ou de références (je vais sur Wikipédia comme tout le monde, et tout le monde sait que si Wikipédia dit que les cochons volent, les cochons volent) mais flûte, j’ai manqué d’explications pour beaucoup d’éléments du film, et je n’étais pas le seul dans la salle apparemment. Je ne suis pas contre me questionner sur un film en sortant de la salle, au contraire ce souvent les meilleurs films qui poussent à la réflexion, mais j’ai la vague impression que toutes ces références nous empêche de bien suivre le fil de l’histoire. Je suis donc ressorti avec pas mal de frustration (si vous comprenez la signification des karaokés qui arrivent comme un cheveu sur la soupe faites-moi signe dans les commentaires).
Pour finir, la violence tient une place prépondérante dans le film. On retrouve une forme de violence propre au réalisateur, soudaine, surprenante qui contraste avec l’ambiance du film. Une violence très explicite (je vois déjà les festivaliers à Cannes bondir de leur siège). Souvenez-vous de la scène de l’ascenseur dans Drive. On a affaire à ce même type de violence dans Only God Forgives. Si celle-ci ne me dérange pas (quoique c’est quand même une belle boucherie parfois), elle est à mon goût trop présente, devient parfois gratuite et perd selon moi tout son sens.
En résumé : de belles images, de beaux acteurs, une musique correcte et un scénario qui tient en une phrase. Un court-métrage aurait suffi non ? Pour ma part, je vais me refaire une séance de Drive.
Note finale : 5/10
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