[critique] No pain no gain

Publié par Guillaume le 26 Août 2013

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L'ami Michael Bay délaisse ses blockbusters au budget de 3 000 000 000 000 de dollars pour nous raconter l'histoire vraie du Sun Gym Gang, qui a accompli des méfaits entre 1994 et 1995. 

[critique] No pain no gain

Daniel Lugo (Mark Wahlberg) coach sportif, décide de vivre le rêve américain en kidnappant un de ses riches clients avec l'aide de deux compères aussi musclés que lui : Paul Doyle (Dwayne Jonhson) et Adrian Doorbal (Anthony Mackie). 

La première chose qui frappe durant tout le visionnage du film, c'est que c'est une histoire vraie. L'histoire de trois mecs obsédés par le bodybuilding, pas franchement très intelligents (des sportifs cons, c'est cliché mais c'est vrai je vous dis !) qui veulent avoir une belle vie, ce qui pour eux revient à avoir plein de fric. Malgré le fond atroce des évènements, il ne faut quand même pas oublier qu'ils vont loin pour arriver à leur fin, on ne peut s'empêcher de rire en pensant que tout ceci est vrai, ou du moins une partie. Je ne connais pas la véritable histoire mais j'imagine que cela a dû être exagéré pour Hollywood. On a donc un film complètement loufoque, avec des scènes d'une autre planète comme quand The Rock fait griller les mains des victimes du gang au barbecue devant le voisinage pour détruire les empruntes. Cela me fait penser au nanar "The Barbarians" que je vous conseille d'ailleurs, où l'on peut voir des montages de muscles très très très stupides.

[critique] No pain no gain

La question qu'on se pose pendant tout le film est "pourquoi ?". Pourquoi donc ces gens font ce qu'ils font, vont jusqu'au bout, vont vers leur perte ? Car oui ils se feront chopper pour leurs actes, ce n'est pas un spoiler car on le sait si on connait l'histoire vraie, et même ce n'est pas important car ce n'est pas l'objet du film. C'est assez fascinant de voir ces 3 mecs essayer d'élaborer des plans, de trouver des solutions même quand ces plans foirent. Ils ne reculent pas, même quand ils se sentent en danger, ce qui peut être une force si on a un cerveau ! Le film a d'ailleurs une narration intéressante puisqu'on se retrouve dans la tête des différents protagonistes. Dommage que les personnages soient trop caricaturaux pour que ce procédé narratif soit intéressant. Dans Dexter ça marche car il est profond et torturé. Ici on écoute des débiles mentaux donc c'est un peu vide.

Déjà de base, des bodybuilders cons comme la pluie c'est cliché, mais bon c'est l'histoire vraie. Mais ajoutez à cela que ce sont des gros beaufs, qui aiment les grosses voitures et les filles faciles, que la première victime est un juif désagréable qui se vante d'avoir du fric, que la deuxième victime est une star du porno qui montre les seins de sa femme à tout le monde, que le détective privé est un vieux briscard (joué par l'excellent Ed Harris) et qu'il y a un pseudo self made man qui balance des conneries sur le fait qu'il faut être un "do-er" et pas un "don't-er" (personnage joué par le culte Ken Jeong) à une foule d'américains plus cons les uns que les autres et vous avez quand même un tout assez fatiguant. 

[critique] No pain no gain

Le bilan est assez mitigé... D'un côté c'est fascinant de voir cette aventure, on ne décroche pas les yeux de l'écran, un peu comme quand on regarde des gens faire des trucs stupides sur Youtube. En plus certaines scènes sont vraiment cocasses et les acteurs sont parfaits dans leurs rôles. D'un autre, le film fait passer le gang pour de sympathiques abrutis, on a donc du mal à avoir vraiment de la haine envers eux, alors que dans les faits ce sont quand même de dangereux psychopathes. Le tout est assez loufoque mais très brouillon et me fait penser au film "7 Psychopathes" qui avait le même problème.

Ah oui, et au Québec le film s'appelle "Coup musclé". Ils ont le sens de l'humour.

 

Note finale : 6/10

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